03. history

Tout commença par deux traîtres à la couronne, à l'origine membre de la partie noire, ils étaient tout les deux de simples gardes qui surveillaient les geôles, bien sur, ils prirent pitié de deux pauvres âmes et les aidèrent à s'échapper, tout ce qu'ils gagnèrent, c'était leur tête mises à prix. Ils décidèrent donc de s'enfuir dans un exil constant. Ils finirent par avoir un enfant, moi.

Pour eux, il était hors de question qu'ils m'élèvent en continuant de fuir, voulant me préserver de tout ce qu'ils avaient fait, ils décidèrent de m'élever dans une campagne toute simple et bien isolé, j'étais trop petite pour me souvenir précisément d'où je venais. J'étais une enfant plutôt sage, mon père et ma mère était très gentil, m'élevant avec amour. J'étais un peu capricieuse mais je comprenais vite les choses, j'étais d'une rare intelligence selon eux, mais bon, n'importe quels parents diraient ça de son enfant.

Cette période paisible était sûrement mon meilleur souvenir, mais comme tout bonheur, c'était aussi éphémère. Le passé de mes parents finirent par rapidement les rattraper. La partie noire ne pardonnait pas et les retrouva vers mes 8 ans, ils se battirent comme ils purent mais finirent par céder face aux démons trop puissants. J'étais emmené avec eux, un homme me frappe dès que je me mis à pleurer, ma mère me sourit pour me rassurer et je compris que je devais me taire.

Nous fûmes conduits à Luxerus, j'appris que c'était un de nos voisins qui avaient dénoncé mes parents pour quelques roxis, c'était vraiment horrible, mais toute jeune je venais d'apprendre une chose, pour certaines personnes, l'argent avait plus de valeurs que la vie. Je fus mise dans une cellule avec ma mère en face de celle de mon père. Pendant quelques semaines, nous étions à peine nourris, ma mère sacrifiait la plupart de ses repas pour que puisse manger correctement.

Ma vie prit un autre tournant par une froide matinée d'hiver. Un homme nous réveilla pour prévenir de l'heure de la potence, je n'avais aucune idée de ce que ça voulait, je suivais ma mère et mon père qui la consolait, je fus séparé d'eux, je demandais pourquoi, personne ne me répondit. Je criais après ma mère mais malgré ses larmes elle me sourit et je sus lire sur ses lèvres, quelque chose qu'elle me disait toujours. "Je t'aime".

Il y avait du monde, on était dehors et il avait une grande estrade que mes parents finirent par rejoindre. Je compris bien vite que la potence, c'était une exécution publique. Je regardais la scène horrifié et je voulus me retourner pour ne pas regarder mais un soldat me maintenit la tête pour que je regarde la scène, pour que je comprenne le sort qui était réservé aux traîtres.

Je vis leur corps se faire pendre, se débattre comme il peut, ma mère hurler et mon père baisser le regard. Puis je vis leurs corps tomber au sol, je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je saisissais une deuxième leçon, on ne pouvait compter sur personne pour nous défendre.

Je fus vendu au marché pour esclave, je travaillais pour une famille horrible, faisant partie de la haute société et proche de Nebula il se croyait tout permis. Au début, je travaillais dans les cuisines, je ne comprenais pas grand chose, je me contentais d'éplucher les légumes, toujours on me demandait d'aller plus vite. Je faisais de mon mieux mais c'était jamais assez, j'étais debout tout les jours et j'étais à peine nourri. Je finissais par souvent tomber de fatigue et dès que je tombais de fatigue, tout ce que je recevais c'était des coups de fouets par le maître de la maison qui semblait prendre un malin plaisir.

On changea rapidement mon poste, je fus de corvée de nettoyage, tout les jours, il fallait que le manoir brille de milles feux et si ce n'était pas le cas, j'avais de nouveau le droit au coup de fouet. Je passais dans chaque pièce de la maison, je finis par apprendre que le maître des lieux était un homme politique très proche du peuple et qui soutenait Nebula à cent pour-cent.

Un jour alors que je nettoyais la chambre de sa fille, je la croisais, elle avait mon âge, des cheveux de jais et un regard transperçant, comme si elle lisait rapidement dans les gens. Je baissais le regard et je fis vite sa chambre, je ne voulais pas qu'on me critique, mes cheveux étaient horribles, je pouvais rarement les laver et le sac en toile de jute qui me servait de vêtement faisait peine à voir. Elle me parla, me racontant ses problèmes, pensant sûrement que parce qu'on avait le même âge je pouvais comprendre ce qu'elle ressentait, sauf qu'elle me disait qu'elle ne savait pas choisir quel garçon elle devait embrasser, moi je ne savais pas quoi choisir entre la fuite et le suicide.

Elle était plutôt gentille avec moi, m'apportant régulièrement des restes de ses repas, c'était pas grand chose mais ça signifiait beaucoup pour moi, mais dès que son père se rendit compte de ce qu'elle faisait, je passais la nuit la plus violente de ma vie, recevant coups de fouets sur coups de fouets pour avoir retourner la tête de sa fille. Je compris une troisième leçons, avoir des gens qu'on apprécie finit toujours par nous décevoir et nous faire souffrir à la fin.

La fille du noble ne vint plus me voir et je n'avais plus le droit de nettoyer sa chambre, laissant le soin à une autre de le faire pour ne plus corrompre son cerveau apparemment.

Les années passèrent, je fus instruis par une autre servante, elle connaissait beaucoup de choses et m'apprit à lire et à écrire pendant le peu de temps de repos qu'on avait. Elle m'expliqua qu'elle comptait s'enfuir et que moi aussi je devais m'enfuir et que le savoir, c'était le pouvoir, alors en sachant quelques petites choses, je pourrai survivre.

Je passais plus de cent ans entre ses murs, privé d'une magie que je connaissais à peine et que je ne maîtrisais pas à servir des gens qui avaient eu plus de chance lors de leurs naissances. Cette femme m'apprit tout ce qu'elle put, je n'avais jamais su comment la remercier.

Un jour le maitre nous avait convoqué, un garde l'avait surprit entrain de m'enseigner les rudiments des maths. Je le regardais la battre, impuissant et je vis l'ouvre-enveloppe sur le bureau, je le regardais plusieurs fois, c'était un être abject, mais j'allais faire une orpheline, j'eus plusieurs fois le visage de la jeune fille en tête, elle était partie se marier avec un homme riche loin d'ici.

En entendant les cris de souffrance, je repensais à la mort de mes parents, un souvenir qui n'était pas revenu depuis un moment et guidé par une rage certaine je pris l'ouvre-lettre et je lui tranchais violemment la gorge.

Je le regardais se vider de son sang pendant que mes mains en étaient remplies, je ne savais pas quoi faire, je regardais la femme horrifié et elle me cria de m'enfuir. Nous prîmes nos jambes à notre cou et je vis une flèche foncer sur nous, je la vis sauter pour se prendre la flèche et m'offrir le même sourire que ma mère m'avait fait.

Elle continuait de me crier de m'enfuir, je fuis leur manoir, m'engouffrant dans Luxerus, fuyant les gardes qui voulaient ma peau. Je réussis à me cacher chez un vieux mage bien flippant, il réussit à me délivrer de ce qui inhibait ma magie. Je lui expliquais la situation, il me dit que je devais fuir la capitale, qu'ils allaient mettre un avis de recherche sur ma tête et que je devais survivre, m'expliquant qu'au nord je serai protégé.

Je sortis de chez lui avec une tenue bien plus convenable et quelques provisions pour survivre. Il m'avait dit que j'avais retrouvé mes pouvoirs bien que je ne les connaisse pas du tout. Je me mis à courir vers la partie blanche de Luxerius pour rejoindre la partie blanche, bien que je ne partageais pas leurs idéaux, c'était risqué si je croisais quelqu'un en route mais je n'avais rien à perdre.

Je me rendis le plus vite possible loin de l'emprise de Nébula, je vivais simplement, cherchant à ne rien faire d'autre que vivre tranquillement ma vie. Je travaillais en touchant à tout, cherchant à amasser le plus d'argent que possible, je savais que tôt ou tard Nébula allait faire encore plus parler d'elle.

Un jour, alors que je me promenais près d'un fleuve, je m'asseyais près de l'eau,  je savais que mes parents étaient affiliés à l'eau, alors je me concentrais, voulant projeter une grosse vague, l'eau ondula comme si une goutte venait de la toucher, alors ma puissance n'était qu'une goutte dans l'océan à cause de toutes ces années. Je décidais de m'entraîner tous les jours pour rendre mon pouvoir plus puissant.

Le jour où j'appris le coup d'état de Nebula, je sus que ma vie allait changer, la terre sur laquelle j'étais depuis bien longtemps avait décidé de passer dans le camp neutre, je savais que ma vie allait être une perpétuelle errance, sachant que tôt ou tard on allait me retrouver pour mon crime. Je n'attendis pas le lendemain de l'annonce pour partir, la nuit même j'étais déjà sur les routes.

J'avais croisé aussi la route de beaucoup de gens biens, bien sûr je finissais par les embobiner pour qu'ils servent mes intérêts, fallait bien qu'ils me soient utiles. Je m'en servais comme informateur ou comme boulet pour ralentir ceux qui tentaient de me pourchasser.

Je décidais de directement fuir pour la terre natale de mes parents, Yessodin, plus particulièrement au royaume de glace, un royaume qui m'angoissait. Pour moi, c'était logique qu'il ne pense pas à me chercher par là, peu de gens auraient l'idée de se diriger vers la forêt enneigé.

Je fis la rencontre d'un léopard des neiges. Je vis une bande de chasseur le pourchasser pour sa fourrure, je ne compris pas pourquoi il s'en prenait à un animal et sans aucune hésitation je le défendis, depuis ce jour, il m'est d'une loyauté sans faille toujours à mes côtés, c'est le seul être vivant que j'apprécie et que je considère comme mon amie. Je décidais donc de l'appeler Valor et de l'emmener partout avec moi.

Depuis, je passe mon temps à voyager, arnaquant de temps en temps, ayant développer un vrai goût pour les tenues et les bijoux, je passe le plus clair de mon temps en robe avec très souvent une tiare, ouais, j'aime bien être splendide en toute circonstances. En tout cas, si je reste quelque part, ça ne sera pas plus d'un mois.