03. history

Je suis le fruit d'une infidélité, je n'étais pas sensé exister.

J'ai vu le jour au palais royale de thylserin, vous l'avez bien compris je suis la fille aînée du roi des elfes mais personne le sait. Mon père a eu une aventure avec une domestique du chateau. Cette aventure sans lendemain, cette erreur, m'a créée. Cet homme sans honneur nous a exilé du château par peur que sa femme apprenne son infidélité. Après tout je ne suis qu'une batarde, mon sang royale n'est pas pure vu qu'il a été souillé par une domestique. Enfin ça, c'était ses mots. Je n'ai aucun souvenir de cette courte période au château, puisqu'à peine venu au monde il nous a chassé moi et ma mère.

Banni du royaume. Et pourquoi ? Pour quelque chose dont il était responsable. C'est ma mère qui a payé pour ça. Pourtant ma mère était plus valeureuse que cet homme que je n'appellerai jamais papa. Elle m'a élevé et m'a apporté tant d'amour malgré sa mince condition. Nous n'avions plus de terre, plus de récolte, le roi nous avait tout enlevé, avait effacé toute trace ne notre existence. On c'est réfugié en forêt, ma mère était une bonne chasseresse, elle m'a appris l'art de la chasse afin de l'on puisse se nourrir des animaux de la foret. Banni de Thylserin, on aurait pu trouver refuge sur un autre royaume, mais ma mère ne le souhaitait pas. Attaché à ses racines elle a pris la décision de vivre dans la forêt de Thylserin, le roi n'en saurait rien. De ce fait, je n'ai jamais connu le confort ni le luxe mais ça m'allait très bien. On se contentait de ce que l'on avait, s'étant fait une cabane parmi les arbres. Je n'ai connu que ça. Ma mère n'a jamais voulu me dire d'où je venais, elle ne voulait pas que je sache que mon propre père m'avait renié. Cela ne me dérangeai pas, pour vivre je n'avais besoin que d'elle pas de lui.

Un jour d'hiver, on mourrait de faim plus que jamais. Les animaux avaient déserté la foret les fruits ne poussaient plus. Notre seule chance fut le marché, on se rendit la-bas afin de voler une ou deux pommes. Par malheur on se fut attrapé par un garde royale. Le roi était de sortie lui aussi ce jour là, l'ayant aperçu ma mère m'a demandé de m'enfuir. Je me suis donc cachée derrière un tas de blé pour observer la scène. Mon père avait porté de nombreuses accusations sur ma mère. En guise de représailles, ma mère en colère avait crié au peuple son infidélité. C'est là que je compris qui était mon père. Cette révélation ne fut pas pris au sérieux par le peuple qui riait à gorge déployé et mon père saisit l'occasion pour la faire exécuter pour je cite "atteinte à la couronne". Elle n'avait dit que la vérité, et elle s'était fait lâchement couper la tête. J'ai poussé un cri d'horreur, le coeur en miette. Les gardes m'ont entendu puis m'ont poursuivi sous les ordres du roi. J'ai couru des jours, en cavale. J'ai traversé la frontière, passant de Thylserin à Luxerus les gardes toujours à ma poursuite. Ils allaient me tuer. Heureusement que le temps passé en forêt avec ma mère m'avait appris à développer mes compétences elfique, j'étais rapide, et je connaissais les bois par coeur. J'ai fini par me refugier dans la foret interdite. Desespéré, je savais pertinemment les rumeurs sur cette forêt. Mais c'était le seul moyen pour qu'ils cessent de me pourchasser. Et j'avais raison, ils ont abandonné ma poursuite à l'entrée de la forêt. Personne n'osait jamais s'y aventurer. Les gardes se disaient surement que les bois se chargeraient de mon sort.

Mais j'ai survécu, j'ai appris chaque piège de cette foret, chaque recoin. Je connais à présent cette foret comme ma poche y posant même mes propres pièges. J'ai appris à la contrôler, à développer des anticorps contre les nombreux poisons et toxine. Je me suis familiarisé avec elle, et elle m'a adoptée. Je me suis donc construis un repère au fin fond de la forêt. Apprenant davantage à maîtriser mes pouvoirs, mes capacités. J'ai favorisé le combat au corps à corps à celui de la magie. Non seulement c'était le domaine que je préférais, mais c'était beaucoup plus pratique en forêt interdite. La-bas la magie est tellement aléatoire, on ne peut pas compter sur elle. L'entrainement physique est inévitable pour survivre ici. Je suis devenu une véritable guerrière, je me suis forgée un caractère d'acier. La petite fille est devenu une femme redoutable.

J'aurai pu rejoindre un autre royaume, mais il n'y avait que dans cette forêt que je me sentais chez moi. Personne n'a jamais osé s'y aventurer, c'est donc seule que j'y ai vécu pendant des siècles. Au moins ici, il n'y avait aucun souverain pour assoire sa domination. J'étais libre et c'était ça le principal. La liberté, avant les têtes couronnés. Guidé par mon désir de vengeance contre la couronne, contre mon père. Le roi des elfes devait mourir. Il m'arrivait parfois de me rendre au marché de Luxerus pour voler de la nourriture. La-bas j'ai appris l'existence de ma demi-soeur Elerinna. Fille du roi et de la reine. La haine en moi n'a fait qu'augmenter. Je me suis promis vengeance pour ma mère et je l'obtiendrai. J'ai travaillé sur cette vengeance, longtemps, j'ai marchandé pour obtenir des espions au chateau. J'ai appris que le roi passerait par les petites routes de Luxerus pour son voyage la-bas. De ce fait, en 1550 j'ai organisé mon attaque. Muni de mon arc et de flèches empoisonné j'ai tiré dans le carrosse. Mais ce n'est pas le roi que j'ai tué ce jour là, c'est sa femme la reine. J'ai du également tuer tous les gardes pour ne pas me faire poursuivre. Mais j'en ai laissé un en vie, qu'il aille dire au chateau ce qu'il c'est passé. Certes je n'avais pas eu le roi, mais celui-ci allait être anéanti en apprenant la mort de sa femme. Oeil pour oeil, dent pour dent. Bientot, ce sera son tour à lui.

Cela faisait plusieurs siècle que j'avais élu domicile dans la forêt interdite. J'ai appris à contrôler mes émotions, la patience étant mon atout. Ma vengeance se préparerait doucement. Mais en attendant j'ai su commencer à m'entourer. Des parias, des hybrides ne sachant où aller. C'était le début de la résistance que j'ai commencé à créer. Contre les têtes couronnés, pour la liberté. Je les ai entrainé avec moi dans la forêt interdite, leurs ai offert les remède contre les toxines de la forêt. Je leur ai appris à déjouer les pièges. L'un des premiers à me rejoindre fut Donovan qui est aujourd'hui mon bras droit et celui en qui j'ai le plus confiance. Ma cabane c'est transformé peu à peu en campement de plus en plus grand. Diverses cabanes, tentes installés. Des champs de récolte pour les potions et diverses plante. La terre n'étant pas exploitable pour la nourriture on a commencé à faire plusieurs escadrons pour aller voler de la nourriture au marché. La communauté est devenu grande, organisée. Le camp est désormais surveillé, barricadé par des remparts. Le partage est maitre mot la-bas. L'entrainement au combat est primordiale, chaque jour. Des rumeurs a commencé à naitre sur la résistance et mon nom fut bientôt sur toute les bouches : Perséphone. Dangereuse et imprévisible.

Puis il y a eu la prise de pouvoir de Nébula. Roxime sous dictature. Si au début je ne souhaitait pas prendre part à cette guerre, j'ai changé d'avis. Nébula nous prive de notre liberté et fait régner la terreur. Nous sommes donc devenu la première ligne, le front contre le gouvernement de Nébula. Nos rangs ont alors massivement augmenté. De tous les royaumes, on venait nous rejoindre pour lutter contre la déesse obscure. Notre réputation de paria a finalement basculé en réputation d'espoir pour le peuple. Nébula nous a pris pour cible à son tour. Nos têtes sont mise à prix, la mienne est placardé partout dans chaque royaume. Notre lutte ne fait que commencer, il faut se montrer intelligent.

Mais je n'oublie pas ma vengeance personnel. Quand tout sera fini je compte bien mener une attaque au chateau royal de Thylserin afin d'ôter la vie à ce roi répugnant. Je ne me confis pas, je parle à personne de mon passé. Personne ne sait qui je suis réellement. Le roi me croit morte, il va avoir une surprise. Il va pouvoir goutté à ma colère quand il me regardera dans les yeux au moment précis où je lui ôterai la vie, où je lui couperai moi même la tête à son tour. La vengeance est une justice sauvage.