Locked in the cave

Entrer dans la résistance. Voilà une idée qui ne m’avait pas traversé l’esprit avant de vivre cet enfer. J’étais une elfe, couturière de réputation talentueuse. Jamais je n’aurais imaginer que mes aspirations changeraient aussi rapidement. Il aura suffit d’un instant. Une fraction de seconde où mes parents se sont refusé à prêter allégeance. Une fraction de seconde où leurs idéaux leurs ont coûté la vie. Pour ces crapules, ces serviteurs du mépris, il s’agissait d’une manière de me convaincre de ne jamais suivre leurs traces. Ou pire à leurs yeux…
Pauvres fous ! Pauvre ignorants de ce que peuvent provoquer les émotions, où la loyauté. Non pas celle guidée par la crainte. Mais celle qui est dévouée, construite avec le temps, basée sur la confiance et sur tout celle qui nous pousse à aimer une personne, parfois plus que soit même. Je n’aurais jamais pensé prendre les armes, je n’aurais jamais imaginé que mes aiguilles puissent servir à recoudre de la chair, tout comme je ne les aurais jamais utilisées pour autre chose que de transformer les étoffes en vêtements.
Finalement, ma situation actuelle ne serait-elle pas un premier échec à constater de la part de ces rats ? Je suis aujourd’hui sur le chemin de celle qu’ils peuvent redouter. Perséphone Hasen. Son visage est connu de tous, mais celui qui la fera renoncer à ces idéaux ne semble pas prêt de se montrer. C’est elle qui m’a sauvée, qui m’a offert cette vie. Je l’admire peut être plus que je ne devrais, mais n’est-elle pas l’incarnation de cette femme forte qu’on aspire à devenir… Indépendante, courageuse, voilà ce que je veux être aujourd’hui. C’est d’ailleurs avec un plaisir non dissimulé que j’ai accepté de me rendre en mission avec elle lorsqu’elle me l’à demander. Bien que j’ai été surprise par cet acte que je considère plus comme une offre que comme une requête. Sortir du camp, et faire mes preuves : Non pas pour me faire un nom, mais pour me prouver que je peux quitter ma zone de confort, et m’en sortir…

Notre duo allant doucement, mais sûrement aux travers des chemins de forêts. De passages praticables par notre attelage, mais assez exiguës pour ne pas être très fréquentés. Un itinéraire parfaitement calculé pour deux personnes qui comme nous souhaitent se déplacer dans un anonymat  le plus total. C’est ce moment là que Perséphone décide de s’inquiéter de mon intégration. Je garde une attitude calme, égale à toute autre laissant juste apparaître un demi sourire qui remonte légèrement la commissure de mes lèvres. « A vrai dire tout ce passe mieux que j’aurais pu l’imaginer. Je comprends mieux certaines idées que prônait mon défunt père. Comme son idée que pour simplifier toutes relations il fallait se trouver un but commun… Je me sens à ma place au camp, mais je me réjouis de pouvoir faire plus, et que ça puisse servir à tout le monde. »
Le cœur sur la main. C’est marrant comme les gens qui ont tous perdus sont capable de donner de leur personne à qui voudrait bien recevoir une bonne intention.

Nous finissons apparemment par arriver à l’endroit que nous devions atteindre. Nous descendons de nos montures, pour rejoindre l’enceinte de la grotte là où nous devrions extraire le fameux minerais.  Alors que nous entrons, il aura suffit d’attendre une seconde que mes yeux fasse l’appoint entre la lumière du jour et cette obscurité pour que tout dérape. La terre se met à trembler, avant que j’ai vraiment le temps de comprendre je me retrouve projetée sur le sol. Perséphone me criant de faire attention. Ce n’est que quand j’entends le vacarme causé par la pierre qui s’écrase sur le sol que je comprends ce qui vient de se passer.
L’obscurité est presque totale désormais et le constant est sans appel : nous sommes enfermées. Mes yeux sont fixés là où se trouvait la sortie quelques secondes plus tôt. Je n’aime pas cette atmosphère. L’humidité, cette noirceur est surtout cette sensation que provoque en moi l’idée d’être enfermée. Je me retrouve transportée dans un tourbillon d’émotions sans vraiment en comprendre vraiment le sens. Je manque même de ne pas remarquer la main que Perséphone me tend pour m’aider à me relever. Je la saisi en essayant de paraître normale. Avec la plus grande peine du monde. « Perséphone, c’est une mauvaise blague hein ? Où un concourt de circonstance sans grande importance vu que vous connaissez un moyen de sortir ? Mais dis moi qu’on est pas enfermé dans cette grotte... »
Mes mains commencent à trembler. J’ai l’impression de revivre ces nuits, captives, servant d’esclave j’étais enfermée dans une cave humide. Bien verrouillée et sans fenêtre pour m’empêcher de m’échapper. Je sens mes mains qui commencent à trembler. Si je voulais venir pour faire mes preuve, je suis surtout entrain de me prouver que ce passage dans le monde obscure m’aura causé plus de dégât que je ne l’imaginais. Mes mains se mettent à trembler, et je le sens, je le sais. Je suis entrain de céder à la panique...

Code by Kah!an