Tu ne comprends rien. T’es complètement perdue. Tu ne sais pas où tu es, ni pourquoi t’as été enlevée ! Est-ce qu’on t’a cherché ? Tes parents ont-ils prévenu la police ? Depuis combien de temps d’ailleurs, tu es enfermée dans cet espèce de cachot insalubre ? Tu as même vu un rat ! Un rat quoi ! Assise sur le sol, tu grattes du bout des ongles la terre sous tes fesses. Tu ne vas pas certes faire un passage souterrain pour t’échapper, mais au moins, ça t’occupe. Parce que tu commences à devenir folle de cette situation. Te redressant d’un mouvement souple, tu te diriges vers la lourde porte en bois. Et tu te mets à frapper dessus comme une forcenée ! Il est temps que quelqu’un vienne, tu veux sortir d’ici ! Et tu as prévu ton coup maintenant. L’idée de frapper quelqu’un ne te plaît pas tellement, mais là, comme le dirait ton père, c’est de la légitime défense ! Tu commences à avoir sérieusement mal aux mains à force de frapper comme une folle sur le montant en bois, mais quand tu entends le bruit de bottes qui frappe le sol, tu te dis que tu as réussi ! Parfait ! Continuant, tu entends ensuite le trousseau de clés et enfin, la clé qui tourne dans la serrure. Te planquant sur le côté, tu tiens fermement le clou que tu as récupéré. Et alors que le garde entre dans ta cellule, tu te jettes sur lui. Tu lui griffes le visage avec ton arme de fortune, manquant de très peu son œil. Tu le vois tomber à terre, le visage ensanglanté. Mais tu ne t’y attardes pas ! Courant vers la sortie, tu grimaces face à la luminosité. Cela doit faire un moment que tu es dans le noir ! Courant, espérant que c’est la bonne direction, tu grimaces en entendant des hommes derrière toi. T’as l’impression d’être enfermée dans un château. Comment est-ce possible ? Mais avant que tu ne puisses comprendre, un poids te tombe dessus. Ta tête percute violemment le sol et le noir total t’envahit.

Ouvrant péniblement les yeux, tu grimaces. Qu’est-ce que t’as mal au crâne ! Voulant porter la main à ta tête douloureuse, tu te rends compte que tu ne peux pas. D’ailleurs, tu ne peux pas bouger les jambes également. C’est quoi cette histoire ? Après quelques secondes, tu peux regarder clairement. Et là, tu ne comprends pas. Tes pieds et poings liés à une chaise dans une pièce, qui ressemblerait à celle de torture dans tes livres d’histoire. C’est quoi ces conneries ?! « Hé il y a quelqu’un ?! » T’hurles tout en essayant de te détacher. Mais les liens sont bien serrés. Puis alors que tu cris une nouvelle fois, un garde ouvre la porte, plantant son regard dans le tien. « Ferme-la. Sa majesté, la Reine Hestia. » Une femme entre dans la pièce. Elle est belle certes, et c’est sûrement elle qui est à l’origine de ton enlèvement. Alors autant dire que tu ne comptes pas lui faire des courbettes. « C’est vous la folle qui m’avait enlevé ?! Relâchez-moi ! Mon père travaille au commissariat, vous devriez me relâcher maintenant. Quand il va me trouver, vous allez passer un sale quart d’heure ! »