Te mettant en corps astral, tu vas sur Roxime. Non pas que tu aimes y aller, voulant toujours être une simple humaine. Mais simplement, c’est l’endroit qui te permet d’être tranquille, lorsque tu as besoin de réfléchir. Et actuellement, tu as besoin de réfléchir. Les cours te prennent la tête, tout comme toutes ces attaques de démons, qui ne cessent de venir gâcher ton quotidien. Il n’y a rien de normal, à devoir sans cesse devoir sauver ta peau ou celle de tes amies. Tu sais parfaitement que Tornado veut récupérer Anastasia. Sauf que la brune ne veut pas épouser ce fou, chose que tu peux comprendre dans un sens. Par contre, tu ne cesses toujours de te demander si tu fais réellement partie de la partie blanche. T’as toujours le doute, l’impression d’être différente, depuis que vous avez su la vérité avec Ana et Célina. Et ça t’en coûte beaucoup, même si tu n’en parles pas à tes deux meilleures amies.
Sortant de la forêt, après avoir récupéré ton poignard et ta cape, tu décides d’aller vers la place de la ville. Tu sais que c’est dangereux, car avec les filles, vous êtes recherchées. Mais tu n’en peux plus de la végétation. T’as besoin de voir autre chose. Puis bon, avec un capuchon sur la tête, vu qu’il pleut, personne ne fera attention à toi. Tu te glisses derrière un groupe de visiteurs du marché, passant encore plus inaperçu. Marchant, faisant malgré tout attention à tout ce qui se trouve autour de toi, tu es heureuse de voir que personne ne te remarque plus que ça. Il y a de magnifiques articles, bien que tu sens partout la présence de la partie noire. Et étrangement, tu tentes d’imaginer comme les choses devaient être, avant la prise de pouvoir de Nébula. Mais tu n’y arrives pas. T’as l’impression que cette terre vie, comme depuis toujours, sous l’oppression de la partie sombre. Est-ce que les choses changeront un jour ? Est-ce qu’Anastasia arrivera à réparer cette fissure dans ce monde qui devait être, autrefois, agréable à vivre.
Soupirant, tu commences à avoir un peu faim. Et tu aimerais un fruit tant qu’à faire, car une fois que tu seras retournée sur Terre, il sera l’heure de manger. T’approchant d’un stand, tu demandes le prix au marchand. Mais tu dois abandonner l’idée : tu n’as pas assez sur toi pour payer une simple pomme, bien rouge. Tant pis ! Tournant les talons, tu bouscules une personne. Perdant l’équilibre, tu te rattrapes instinctivement au bras de l’inconnu, pour ne pas t’écrouler dans la flaque d’eau. Et ton regard croise le sien. L’impression de ne plus rien voir d’autre que ses yeux. Comme si le monde avait cessé d’exister autour de vous. N’arrivant pas à le relâcher, tu le fixes, ton visage toujours caché sous ton capuchon. « Excusez-moi, on se connaît ? » Tu as l’impression de le connaître. Ce que tu ne sais pas, c’est que lui, te connaît. Mais te reconnaitra-t-il ?